Léa, 45 ans auteure/ amatrice, nous a envoyé un beau texte de ce qui peut-être une rencontre magique et attendue un 14 Février.
Elle était là. Enfin. Devant moi. Fait du hasard, nous étions le 14 Février…
J’avais imaginé 10 000 fois cette rencontre. Nous nous étions connues par internet. Cette rencontre virtuelle avait donc démarré par messagerie, puis il y eut une voix… Cette voix. Après ce premier appel, j’étais restée là, figée, à mon bureau, envahie d’une chaleur qui me paralysait. J’avais aimé. J’aimais déjà alors que je ne connaissais pas. Elle m’avait envahie. Sa voix pénétrante m’avait transportée dans un monde faits de fantasmes, orné de soupirs et d’extases dans un décor sombre et élégant. A partir de ce moment elle allait m’habiter, me déstabiliser, j’allais connaître ce que signifiait « passer des rires aux larmes… ».
Moi si sûre de moi.
Moi si maître de moi.
Elle, elle seule avait ce pouvoir de me redonner le sourire après le moindre décalage, la moindre mot qui faisait tout partir en vrille faute de distances et de frustrations qui me plongeaient dans un mutisme désarmant.
Un chauffeur était venu me chercher dans une berline devant la gare. Il me déposa devant cet hôtel de luxe, je sentais mon cœur vibrait à l’idée de l’apercevoir, juste vivre pour cette seconde : celle où j’allais enfin la voir. Reconnaître cette voix devenue si familière nécessaire et vitale, j’en étais devenue totalement « addicted ».
Une brune habillée de noir, talons aiguilles et de rouge à lèvre rouge s’avança vers moi. Elle était sublime. Elle était telle que je l’avais imaginée. Ses talons claquaient dans ce hall d’hôtel. Elle m’invita à déposer mes affaires dans cette chambre qu’elle avait choisie de passage à Paris pour ses affaires. Jumelé à l’aéroport, ce palace répondait à toutes les normes d’excellence et d’élégance que l’on pouvait en attendre. Dès notre rencontre, on ne se quittait plus du regard.
S’apprenant d’ores et déjà par cœur. Il était 18h, l’heure du premier drink. Elle fit signe à la serveuse de ce bar, qui d’un regard, comprit je ne sais comment qu’il s’agissait d’un rendez-vous galant entre deux femmes attirantes et attirées. Un sourire malicieux de sa part, en déposant les verres commandés, nous confirma sa pensée.
Nos mots gênés et timides mêlés aux regards fuyants faisaient transparaître notre impatience : celle du premier contact, du premier touché de sa peau… Sentir… sentir son parfum, la découvrir. Aimer l’entourer de mes bras. Je rêvais de ce moment… Ses lèvres : les parcourir, les aimer, les avaler,…Sentir ses reins contre les miens criant famine après un premier jet de bonheur. Je rêvais de ce moment, mon impatience se traduisait par de longs soupirs silencieux à mesure que l’alcool m’aidait à soutenir son regard de braises… en demande. Après quelques verres, elle m’invita à me diriger vers le restaurant de l’hôtel. Au menu : Une salade simplement, le menu n’était pas important… je n’avais pas faim… en tous les cas pas cette faim.
D’un regard complice, sans réellement se parler on décida de « monter » dans cet ascenseur. Elle appuya sur le « 2 »… 2ème étage. Dés qu’elle rentra dans cette boîte, je ne pouvais plus attendre. Et lorsqu’elle se retourna, mon corps se colla contre le sien…en m’approchant, sa bouche s’entrouvrit totalement prise par surprise…murmurant un « oh… ! », dépassée par la situation qu’elle avait toujours voulue et imaginée. Je sentis son cœur battre en touchant sa langue. Sa bouche était douce et sucrée…
Notre baiser de quelques secondes nous fit vaciller et les mètres qui nous séparaient de la porte de sa chambre étaient déjà trop longs, sa main dans la mienne elle ouvrit cette porte laquée de noir…et la referma en se collant à moi…
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