Hydden nous a fait parvenir un texte remplit d’élégance : Une correspondance imaginée entre deux êtres qui se désirent…
« Ma chère marquise,
Serez-vous présente samedi à la réception organisée par notre amie commune ?
Je veux vous confier le trouble brûlant dans lequel votre regard m’a plongé et l’émoi qui m’habite
depuis lors.. Je vous confesse que je n’ai de cesse que vous revoir..en espérant ardemment que
vos yeux me promettent à nouveau monts et merveilles que je m’appliquerai à découvrir…tel un
voyageur perdu dans un désert aux sables immaculés qui pourrait enfin étancher sa soif torride à
l’oasis s’ouvrant inopinément sur son chemin pour s’offrir miraculeusement à lui…
Veuillez pardonner l’indélicatesse que, peut-être, vous trouverez à ma lettre, mais elle m’est dictée
par la philosophie chinoise selon laquelle » un voyage de mille lieues commence toujours par un
premier pas…
Votre très humble et dévoué Vicomte de Montfiste »
« Mon cher ami,
Vos mots raisonnent dans ma tête, se bousculent et me mettent sens dessus dessous…
Ils viennent ajouter à la délicieuse confusion de mes sens que suscite le souvenir de notre
rencontre qui assaille continuellement mon esprit…
C’est indubitablement le fruit du hasard si, en cet après-midi de février, vous êtes venu saluer mon
amie tandis que nous étions assises près de la fontaine du parc..
Votre silhouette élégante s’est interposée de manière inattendue entre le soleil d’hiver et mon
corps qui se réchauffait à ses derniers rayons…et cependant sa tournure séduisante m’a
empêchée de prendre ombrage de votre intrusion subite dans notre conversation…
Par la suite, votre présence virile et subtile à la fois m’a enivrée, et mon corps a été saisi d’une
douce torpeur…sensation indescriptible de chaleur piquante, irradiant depuis mon sexe jusque
dans mon ventre, scandée par l’accélération des battements de mon coeur tandis que des frissons
voluptueux se propageaient sur ma nuque, diffusant dans mon dos puis mes
membres…s’accompagnant d’une envie irrépressible du vôtre en moi…
J’aime cet étourdissement langoureux qui m’étreint le soir lorsque, allongée dans mon lit les yeux
clos, je contemple votre image qui pénètre inexorablement mon esprit…
Mais je ne veux plus jouer seule…. je veux votre corps embrassant le mien, vos lèvres posées sur
les miennes, votre souffle glissant dans mon cou, vos doigts caressant ma peau frémissante…
Ce soir, je veux être possédée par votre désir…
Rejoignez-moi… »
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