Maud Elliet est auteure et écrit des textes érotiques, vous pouvez la retrouver sur http://www.maud-eliet.com
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En ce 14 février, je n’ai personne à célébrer. Personne, même, pour m’accompagner. Fichue soirée !
J’en suis là de mes réflexions pessimistes quand mon regard se pose sur elle.
En face de moi, une femme. Elle me regarde avec une telle intensité que j’en ressens un frisson couler tout le long de mon dos. Ses lèvres s’étirent alors en un demi-sourire dont je n’arrive pas à déterminer s’il est moqueur ou complice. Un peu comme celui de la Joconde.
Sous le poids de ce regard, je me sens comme une mouche prise dans une toile d’araignée. Pourtant, elle ne dit rien. Ne s’approche pas. Non, elle se contente de me regarder. Fixement.
Une inclinaison de sa tête me pousse à suivre le mouvement. Je découvre alors sa main qui caresse l’intérieur de ses cuisses. Le geste, tout en douceur, m’émeut et m’excite. Elle le voit, bien sûr. Alors, ses mouvements se font plus précis. Plus entreprenants. Elle écarte un peu les jambes, tout en remontant sa jupe fleurie.
Je me rends compte qu’elle ne porte pas de sous-vêtement.
Sa main quitte alors ses cuisses pour remonter jusqu’à son visage. Les yeux à demi fermés, mais toujours braqués sur moi, elle se lèche les doigts. Les glisse un à un dans sa bouche.
Le bruit de succion que je devine fait accélérer mon rythme cardiaque. Qu’est-ce qu’elle me fait, la Joconde, là ?
La réponse à ma question ne tarde pas à arriver.
Un sourire mystérieux à nouveau accroché à ses lèvres, dans un geste décidé, la femme descend sa main jusqu’à son entrejambe. Ses doigts glissent vers son sexe. Je les vois commencer à bouger. Ils se replient, s’étirent, recommencent… en un va-et-vient manifestement très agréable : la tête légèrement inclinée vers l’arrière, elle soupire d’aise.
Et moi, je suis là, les yeux rivés à ces doigts, qui vont, viennent, chatouillent, stimulent, vont de plus en plus loin.
Le bassin basculé vers l’avant de sa chaise, la femme écarte maintenant généreusement les cuisses. Son autre main déboutonne le haut de son chemisier et découvre une poitrine libre de tout soutien-gorge.
De sa paume, elle frôle ses mamelons, ce qui lui procure de nouveaux plaisirs. Et moi, j’ai de plus en plus de mal à me contenir…
Comme si elle s’en rendait compte, elle plante à nouveau son regard dans le mien. Accélère et appuie ses gestes. Puis, fermant tout à coup complètement les yeux, elle se cambre et gémit un feulement aigu, le corps comme tétanisé.
Cette fois, je me détends. Un large sourire aux lèvres, je m’adresse alors à mon reflet dans la glace :
— Bonne Saint-Valentin, ma belle !
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